Nous n’habitions plus cette maison,mais comme elle n’était pas encore vendue,mes fils avaient décidé d’y passer un week-end avec leurs amis,pour y faire la fête ;mon dernier fils,qui est très réceptif m’a raconté plus tard ce qu’il y avait vécu.Il avait commencé à monter l’escalier pour aller se coucher,mais il avait l’impression de faire 2 pas en avant pour 4 en arrière ;une fois dans sa chambre,il a été pris de crises d’asthme très fortes,et de tremblements ;il a voulu rester quand même,mais il a passé une nuit blanche,incapable de pouvoir s’endormir ;c’était la dernière fois qu’il entrait dans cette maison ;ses frères y sont retournés,lui non.

Mon âme,t’en souviens-tu de la douceur

Du ventre de ma mère,

De ce cocon où baigne la chaleur ;

Non,ne sois pas amère

Qu’il était doux de flotter dans la torpeur,

Encore ignorantes de la misère

Qui tapisse ce monde où règne l’horreur ;

Non,ne sois pas amère

Béates dans cet océan de bonheur,

Nos cœurs battaient à l’unisson,

Nouant dans l’espace infini le meilleur

Et le plus merveilleux des cordons.

Mon âme,t’en souviens-tu de la douceur

Du ventre de ma mère ;

Viens et ravales tes pleurs ;

Non,ne sois pas amère.

Qu’il est doux de renaître à la vie

Lorsqu’au sortir du tunnel

Où tournoient encore mes soucis

Mon regard aborde le soleil.

Je veux occulter ces ténèbres

Où durant des années

Je fus enveloppée

D’un voile funèbre

Ce jour est ma renaissance

Le chant joyeux d’un oiseau

Ravive mes réminiscences

D’un jour toujours plus beau

Vole joli rossignol

Virevolte beau papillon

Dansons la carmagnole

Au son heureux des flonflons.

Tapie au bord de mon abîme

Je considère le Monde

Mon regard heurté par le crime

Aux odeurs nauséabondes

S’embue de larmes

Qui me désarment

Une main douce et chaude

Vient se poser sur mon épaule

Telle une émeraude

M'entourant d'une étole

Tel un charme

Qui me désarme

J'observe un univers

Où règne la guerre

Un monde pervers

Rempli de misère

Je sonne l'alarme

Qui le désarme

Ma fille m’a racontée l’anecdote suivante :

Un matin où nous étions toutes les 2 dans la cuisine,comme je m’apprêtais à découper un lapin,je lui demandai de me donner la petite hache de découpage,qui se trouvait dans le placard.

Au moment de saisir l’ »outil »,elle a eu comme un flash :elle a vu une forme allongée sur une table(c’était une femme vétue à la mode du Moyen-Age),et près d’elle,se tenait un homme brandissant un outil tranchant.

Chaque fois que ma fille devait ouvrir ce placard,elle revoyait la scène.